samedi 3 mars 2012

Tentative de fraude sur les listes électorales à Tindouf - Huit partis politiques dénoncent


Huit partis politiques et de représentants de la société civile de la wilaya de Tindouf ont dénoncé, jeudi dernier, dans un communiqué commun envoyé à la presse, le spectre de la fraude qui plane sur les élections législatives du 10 mai prochain.

Les sections locales des partis Ahd 54, Front national algérien (FNA), le Parti des travailleurs (PT), le Front de la justice et du développement (PJD) de Abdallah Djaballah, le mouvement El Islah, le Mouvement de la société pour la paix (MSP), pour ne citer que ceux-là, «alertent l’opinion publique, nationale et internationale», sur «un procédé de fraude qui vise à injecter, dans les fichiers électoraux de la circonscription, 33 000 nouveaux électeurs, des militaires et des appelés du service national».
Pourtant, affirment-ils, la liste électorale de la wilaya a été approuvée et adoptée le 21 février dernier par la commission électorale de la wilaya de Tindouf, fixant le nombre d’électeurs à près de 30 000. «Nous exprimons notre refus et notre colère contre ces nouvelles pratiques auxquelles se livrent certaines parties qui veulent gâcher la fête électorale», indique le communiqué. Les contestataires soutiennent en effet que si on introduisait les nouveaux électeurs, «le nombre d’habitants de Tindouf augmenterait de 10 000 personnes».
Les rédacteurs du communiqué appellent le président Bouteflika à intervenir pour mettre fin à ces pratiques. 
La responsable du PT, Louisa Hanoune, a évoqué le sujet lors de la réunion, jeudi dernier, du bureau politique de son parti. Elle demande au chef de l’Etat d’intervenir en personne et d’ouvrir une enquête sur cette tentative de rouvrir les listes électorales. La secrétaire générale du PT qualifie le procédé de «dangereux» et en fait porter la responsabilité, sans les identifier, à «certaines parties et centres de décision au sein du pouvoir». Pour elle, ce qui s’est passé dans la wilaya de Tindouf est «une preuve du non-respect par certains des engagements pris par le chef de l’Etat». Mme Hanoune demande que «ceux qui ont pris cette décision soient sanctionnés, ainsi que ceux qui ont essayé de l’exécuter».     
S. R.

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