lundi 31 décembre 2012

2012, disparition d’illustres bâtisseurs de l’indépendance de l’Algérie


 2012, l’année du cinquantenaire de l’indépendance, a connu la disparition de personnalités algériennes célèbres, dont des figures emblématiques de la lutte nationale pour l’indépendance, considérées comme des icônes vivantes, véritables témoins d’une Algérie qui s’est affranchie d’une longue nuit coloniale.
D’Ahmed Benbella, troisième responsable national de la glorieuse Organisation spéciale et premier chef de l’Etat algérien indépendant (1962-1965), à Pierre Chaulet, militant de la cause nationale et médecin ayant vaincu la tuberculose, autre héritage de la colonisation, et à tant d’autres illustres militants, ce sont des destins qui se sont croisés pour un seul idéal, celui d’une Algérie libre, pour s’éteindre en cette douzième année du 2ème millénaire.
Ainsi, l’année 2012 fut marquée par la disparition de deux présidents de la République algérienne indépendante. Le premier, Ahmed Benbella, fut une figure célèbre du combat libérateur du peuple algérien, et le deuxième, Chadli Bendjedid, fut un officier très respecté de l’Armée de libération nationale (ALN) dans la Base de l’est, et troisième président de la République (1979-1992), présenté comme le père des réformes démocratiques en Algérie.
Décédé le 11 avril 2012 à l’âge de 96 ans, Ahmed Benbella a eu des obsèques à la hauteur de sa stature de grand militant de la cause nationale et d’homme d’Etat algérien. Avec lui, c’est tout un pan de l’histoire du mouvement national, de la guerre de libération et des frictions générées aux lendemains de l’indépendance qui a disparu.
Le 6 octobre 2012, Chadli Bendjedid le rejoint dans le carré des martyrs d’El Alia, à l’âge de 83 ans, en recevant les honneurs de toute une nation.
Avec la disparition de Bendjedid, dont le passé de moudjahid s’est totalement confondu avec l’histoire de la mythique Base de l’est de l’ALN, c’est également un autre pan de la mémoire récente de l’Algérie indépendante —celle notamment des réformes politiques et des évènements ayant débouché sur ce qui est désormais appelée tragédie nationale— qui s’est éteint.
Abdelhamid Mehri, un homme politique accompli, issu du mouvement national, ancien membre du Comité central du PPA, ministre du GPRA et illustre figure du Front de libération nationale, est décédé le lundi 30 janvier 2012 à l’âge de 85 ans.
Un tribun au verbe recherché, Mehri eut à développer, au sein du Front de libération national (FLN) originel, un discours plus enclin à l’unité du Grand Maghreb. Il eut aussi un rôle politique de premier plan dans la mise en oeuvre des réformes politiques au début des années 1990, en préconisant la voie du dialogue. Le mois de janvier de l’année en cours avait connu, aussi, la disparition d’une autre figure illustre du combat libérateur du peuple algérien.
Il s’agit de Bouchaib Ahmed, militant de la première heure du mouvement national, membre du Groupe des "22" à l’origine du déclenchement de la lutte armée du 1er novembre 1954.
Célèbre par son engagement dans la lutte antiterroriste, le général de corps d’armée à la retraite, Mohamed Lamari, qui était aussi officier de l’Armée de libération nationale, décédé le 13 février 2012, avait eu, pour sa part, un parcours des plus riches au sein de l’institution militaire, jalonné d’importants postes de responsabilité au sein du ministère de la Défense nationale (MDN).
Cet officier supérieur de l’Armée nationale populaire (ANP), décédé à l’âge de 73 ans, est également connu par ses positions tranchées face au péril terroriste. Il avait piloté la création d’une force antiterroriste forte de 15.000 hommes, à l’époque du défunt président Mohamed Boudiaf.
Pierre Chaulet, une figure connue de la résistance algérienne à la colonisation et bâtisseur infatigable du système de santé algérien post-indépendance, a tiré, lui aussi, sa révérence à l’âge de 82 ans, le 5 octobre passé.
Pendant la guerre de libération nationale, il a lutté aux cotés du FLN et a été chargé de plusieurs missions, qui lui ont permis de côtoyer de grands dirigeants de la Révolution, comme Abane Ramdane.
Il a été aussi l’un des fondateurs de l’agence Algérie presse service (APS) en 1961 à Tunis. Son engagement entier dans le combat des Algériens contre le colonialisme avait fait de lui un homme aux multiples missions, aussi nobles les unes que les autres, qu’il termina avec son ultime oeuvre, celle de vaincre la tuberculose, un autre lourd héritage de la période coloniale.
Son frère et néanmoins moudjahid, Abdellah Sahnoun, décède, lui aussi, durant l’année qui s’achève, après une vie accomplie, de par son combat pour la liberté dans la wilaya III historique, en qualité d’officier de l’ALN et responsable de la santé militaire et civile.
A l’indépendance de l’Algérie, le défunt s’est dévolu à la même fonction au sein de l’ANP, en qualité de directeur de la santé dans plusieurs régions militaires, dont Ouargla et Oran, avant de devenir directeur central de la santé au MDN.
L’année 2012, qui tire à sa fin, fut traversée par des évènements importants en Algérie, marquée particulièrement par la disparition de plusieurs figures du combat national pour le recouvrement de l’indépendance, un combat qui avait scellé le destin de ces hommes au parcours exemplaire et illustres témoins de la lutte d’un peuple pour sa liberté.
APS

jeudi 20 décembre 2012

Hollande dénonce la colonisation "brutale" en Algérie






François Hollande a dénoncé, jeudi 20 décembre, le système colonial"profondément injuste et brutal" instauré en Algérie par la France et a reconnu les"souffrances" du peuple algérien. Il s'exprimait devant les parlementaires au deuxième jour de sa visite d'Etat. Parmi ces souffrances, il a cité "les massacres de Sétif, de Guelma et de Kherrata" qui "demeurent ancrés dans la mémoire et dans la conscience des Algériens".

"La vérité, elle n'abîme pas, elle répare. (...) L'Histoire, même quand elle est tragique, douloureuse, elle doit être dite, a souligné le président français alors que l'Algérie fête le cinquantième anniversaire de son indépendance. Rien ne se construit dans la dissimulation, l'oubli ou le déni."
"Nous avons ce devoir de vérité sur la violence, les injustices, les massacres, la torture", a-t-il poursuivi en évoquant la guerre d'Algérie, sous les applaudissements des parlementaires algériens. Pour favoriser "la paix des mémoires", le président français a appelé à l'ouverture des archives des deux pays.
Soucieux de ne heurter ni les mémoires algériennes ni les mémoires françaises, le chef de l'Etat a dit ne pas "oublier" "les Français d'Algérie ni les coopérants venus après l'indépendance". Mais il n'a pas évoqué le sort des harkis, ces supplétifs de l'armée française qui ont subi des représailles en Algérie après l'indépendance. La veille, M. Hollande avait affirmé qu'il n'était pas venu en Algérie, mercredi, "faire repentance ou excuses""Je viens dire ce qu'est la vérité, ce qu'est l'histoire", avait-il précisé au début d'une visite de trente-six heures.
Si François Hollande a dit souhaiter tourner le partenariat franco-algérien vers l'avenir, l'enjeu mémoriel de sa visite n'en restait pas moins crucial. A Alger, il lui fallait trouver les mots pour rendre hommage, sans brusquer, aux centaines de milliers de victimes d'une guerre dont la France a tu le nom jusqu'en 1999.
Il entendait ainsi réussir là où ses prédécesseurs ont trébuché. Jacques Chirac avait été accueilli dans la liesse en 2003 et 2004. Mais l'année suivante, une loi visant à inscrire dans les manuels scolaires français "le rôle positif" de la colonisation avait durablement plombé les relations franco-algériennes. Quant àNicolas Sarkozy, il avait séduit les Algériens en décembre 2007, mais la réception dans la foulée de sa visite d'associations de harkis avait rompu le charme.
François Hollande et Abdelaziz Bouteflika tenteront donc de tourner la page de ces espoirs déçus par une "déclaration conjointe" à défaut d'un traité d'amitié. Le chef de l'Etat algérien a dit en attendre un "partenariat d'exception" tandis que Parissouhaite aussi nouer à cette occasion "un dialogue politique sur les grands enjeux internationaux", à commencer par le Mali. La France voudrait obtenir l'appui de l'Algérie en vue d'une intervention internationale dans le nord de ce pays, contrôlé par des islamistes radicaux.

lundi 10 décembre 2012

11 décembre 1960 : un "référendum populaire" pour l’indépendance de l’Algérie


Les manifestations du 11 décembre 1960 furent un "référendum populaire" pour l’indépendance de l’Algérie que les historiens avaient qualifié de "véritable Dien Bien Fu psychologique".
Le peuple algérien, ce jour-là, est sorti dans les principales villes d’Algérie pour contrecarrer le plan du général Charles de Gaulle visant à imposer une solution "octroyée" dans le cadre d’une décentralisation de l’administration coloniale avec une "autonomie" des territoires algériens, sous son fameux slogan de "L’Algérie algérienne".
Dans un entretien à l’APS, l’ancien directeur du journal El Moudjahid pendant la guerre de libération nationale et porte-parole de la délégation algérienne à Evian, Rédha Malek, a affirmé que les manifestations du 11 décembre ont constitué un tournant "décisif" dans la lutte pour l’indépendance du pays, en ce sens qu’elles avaient permis au Front de libération nationale (FLN) d’isoler la France sur la scène internationale.
Il s’agit, pour lui, d’un "véritable référendum populaire" pour l’indépendance de l’Algérie qui avait stoppé les visées de de Gaulle, dans le sens où ces évènements lui avaient fait comprendre que la "victoire militaire" contre l’Armée de libération nationale (ALN), vite scandée par le général Challe, suite à son plan militaire pour "écraser les maquis", ne pouvait être transformée en "victoire politique".
Les répercussions de ce "référendum populaire" se feront immédiatement sentir sur le plan international et même auprès de l’opinion publique française.
Le défunt Belkacem Krim avait lancé, dès l’explosion populaire à Alger, qu’il était temps que "le cri de Belcourt retentisse à Manhatan (New York-ONU)".
Il va le vérifier une semaine après, à l’occasion de la 15e session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU), au cours de laquelle une résolution "très forte" reconnaissant le droit à l’autodétermination et à l’indépendance du peuple algérien et reconnaissant la nécessité de négociations algéro-françaises, pour trouver une solution pacifique sur la base de l’intégrité territoriale, a été adoptée le 20 décembre 1960.
Aussitôt après les manifestations, de Gaulle, qualifié par M. Malek de "pragmatique", avait demandé de stopper le processus de réorganisation des services publics en Algérie. Pour l’ancien porte-parole de la délégation algérienne à Evian, il s’agit là d’un "recul" du général de Gaulle dans sa politique coloniale en Algérie.
Prenant acte de la "leçon" du 11 décembre 1960, le président de la République française organise, le 8 janvier 1961, un référendum sur l’autodétermination en Algérie, une possibilité qu’il avait évoquée pour la première fois le 16 septembre 1959.
C’est dans ce contexte que le processus de négociations fut lancé avec le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), reconnu lors des négociations d’Evian, un an après les manifestations du 11 décembre, comme l’unique représentant légitime du peuple algérien.
De son côté, Larbi Alilat, responsable du réseau "El Malik" du FLN à Alger, a souligné que les manifestations du 11 décembre 1960 avaient pour objectif de "contrecarrer" celles des partisans du général de Gaulle et réorganiser la Zone autonome d’Alger (ZAA), déstructurée durant la bataille d’Alger en 1957.
Retraçant, dans un entretien à l’APS, l’historique des évènements du 11 décembre 1960, M. Alilat a indiqué que "Bettouche Belkacem et Benslimane Youcef, deux responsables du réseaux "El Malik", avaient contacté les militants d’Alger du FLN pour les amener à infiltrer les manifestations pro-gauliste, et d’en changer les slogans".
Selon lui, au plan international, ces évènements étaient le prélude aux négociations entre le FLN et la France, qui allaient déboucher sur l’indépendance de l’Algérie en 1962.
"Les évènements ont donné une force extraordinaire à Krim Belkcacem qui représentait l’Algérie à l’ONU", a confié M. Alilat. Pour lui, ces évènements étaient incontestablement le début de la fin des "ultras" de la colonisation.
C’est ce qu’a également développé le moudjahid Abdelmalek Mahious, responsable de l’organique de l’Organisation nationale des moudjahidine d’Alger, en confiant que ces évènements avaient pour objectif de faire entendre le cri des Algériens à travers le monde entier.
Ce cri fut effectivement entendu à l’ONU et la victoire fut incontestable à travers le référendum pour l’autodétermination de juillet 1962 qui a été le résultat immédiat proclamé déjà par les cris de millions d’Algériens, six ans après le déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954, en ce jour du 11 décembre 1960.
APS

samedi 1 décembre 2012

Algérie, nouvelle génération : comment inventer les cinquante prochaines années ?




La soirée sera animée par les journalistes Aurélie Charon et Caroline Gillet, qui depuis deux ans sont allées à la rencontre de la jeunesse algérienne. Témoins d’une information libre et citoyenne délivrée par les Envoyés Spéciaux Algériens, micros tendus pour des portraits radiophoniques,  ou initiatrices du web documentaire « Un été à Alger », elles croiseront leur regard sur une génération voisine le temps d’un nouveau Jeudi de l’actu.

Si vous souhaitez inviter des proches, n’hésitez pas
à diffuser ce mail et l’affiche jointe.
Toutes les voix enrichissent les échanges.

L’équipe de la médiathèque Marguerite Yourcenar

vendredi 30 novembre 2012

"Chahed oua chahid" une nouvelle pièce du TR de Souk Ahras


Le théâtre régional de Souk Ahras met la dernière main à une nouvelle production intitulée "Chahed oua Chahid" (Témoin et martyr) dont la générale est prévue pour début décembre, a indiqué l’auteur de cette oeuvre.
Mise en scène par Ayoub Amriche, également auteur du scénario, cette nouvelle pièce qui se présente sous forme de spectacle dansant, sera donnée à l’occasion de la célébration du 52ème anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960, a-t-il précisé à l’APS.
Le spectacle où sont distribués 12 artistes entre danseurs et comédiens, célèbre des évènements phares et des figures symboliques de la Révolution et s’inscrit dans le cadre d’un programme établi entre les ministères des Moudjahidine et de la Culture au titre de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance.
Ayoub Amriche soutient, à ce propos, que la mise en scène de cette nouvelle production du théâtre de Souk Ahras "combine le texte et l’image pour évoquer le présent en rapport avec le passé, comme un prolongement logique".
La structure du texte qui se décline sous forme de tableaux, a été conçue de manière à ce que l’expression corporelle et le langage chorégraphique se conjuguent dans une belle synergie pour dire et traduire des événements historiques réels.
Des événements qui ont constitué, selon Amriche, "l’esprit et l’âme de la Révolution" et qui seront communiqués sous "une forme artistique interpellant l’imagination et la sensibilité des nouvelles générations".
Le metteur en scène de "Chahed oua chahid" estime que le discours politique, devenu "trop compliqué" est surtout "tombé dans les poncifs académiques incapables d’atteindre l’esprit et la sensibilité du jeune". Pour Amriche, "c’est le recours à l’expression artistique dans toutes ses dimensions esthétiques et ses capacités d’impacter" qui demeurent "l’alternative pour toucher le récepteur quelle que soit sa catégorie".
L’impact qu’a pu avoir la troupe artistique du FLN dans la sensibilisation à la cause de la Révolution, notamment au plan international, dont elle fut un digne ambassadeur "devrait être source d’inspiration pour continuer à toujours produire des £uvres d’art sur notre histoire", a encore estimé l’auteur de "Chahed oua chahid".
APS

Le Festival du cinéma algérien de Lille célèbre le cinquantenaire de l’indépendance


 
La 9e édition du Festival du cinéma algérien de Lille (France) célèbrera du 7 au 16 décembre prochain le cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, lit-on sur le site Internet de cette manifestation cinématographique.
Un hommage sera rendu au cours de ce festival au réalisateur français et ami de la Révolution algérienne René Vautier à travers la projection du film documentaire "Le maquisard à la caméra" (2012) du réalisateur algérien Nasreddine Guenifi, dans lequel il jette la lumière sur le soutien de Vautier à l’Algérie durant la guerre de Libération nationale et son apport à la promotion du cinéma algérien.
Le film de 60mn retrace les premiers contacts de Vautier avec l’Armée de libération nationale (ALN) et le tournage du film "l’Algérie en flammes" qui a fait connaître la lutte du peuple algérien dans le monde.
René Vautier avait dirigé le centre de l’audiovisuel d’Alger de 1962, date de sa création, jusqu’à 1964.
Des longs métrages sont projetés durant cette manifestation. Il s’agit de : "Ben Boulaid" (2009) de Ahmed Rachedi, "L’Honneur d’un capitaine" (1982) de Pierre Shoendoerffer, "Le vent des Aurès" (1967), "Hassan Terro" (1968) de Mohamed Lakhdar Hamina et le film documentaire "Le silence du fleuve" (1992) de Mehdi Lallaoui et Agnès Denis.
D’autres films seront également projetés, à savoir : "Barakat" (2006) de Djamila Sahraoui, "Si Mohand Oumhand" (2008) de Rachid Benallal, "Automne… octobre à Alger" (1992) de Malik Lakhdar Hamina, "Le repenti" (2012) de Merzak Alouach et "La dernière image" (1986) de Mohamed Lakhdar Hamina.
Le festival du cinéma algérien de Lille, crée en 2003, est organisé par l’Association "Sud Nord Evolution" qui oeuvre à la promotion du cinéma algérien et des échanges culturels entre la France et la région du Maghreb.
APS

dimanche 11 novembre 2012

Cinquantenaire de l'indépendance de l’Algérie : Hommage à l'opéra italien à Alger



Un concert lyrique en hommage à l'opéra italien a été animé, jeudi à Alger, par la cantatrice italienne Felicia Bongiovanni et le maestro italien Francesco Di Mauro qui a dirigé pour l'occasion les musiciens de l'Orchestre symphonique national.

Un concert lyrique en hommage à l'opéra italien a  été animé, jeudi à Alger, par la cantatrice italienne Felicia Bongiovanni et  le maestro italien Francesco Di Mauro qui a dirigé pour l'occasion les musiciens  de l'Orchestre symphonique national.  Organisé dans le cadre de la participation de l'Institut culturel italien  aux célébrations du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, le concert  était une occasion pour le public algérois, venu très nombreux, de découvrir  l'univers de l'opéra italien. En présence de la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, et plusieurs  membres du corps diplomatique accrédité en Algérie, le spectacle s'est ouvert  par une œuvre du compositeur algérien Sid-Ahmed Belli intitulée « El Hadhara »  (La civilisation) qui retrace, par la musique symphonique, de grands classiques  de la musique algérienne sur un rythme de musique chaâbi. Le compositeur italien Giuseppe Verdi, dont le bicentenaire de la naissance  sera célébré en 2013, a été à l'honneur dans le programme du maestro et de la  cantatrice qui ont harmonieusement interprété, avec les musiciens de l'Orchestre  symphonique, une partie du drame lyrique du compositeur intitulé «Nabucco»,  de la «Sinfonia», ou de l'opéra «Traviata». Après avoir chanté à l'occasion du 150e anniversaire de l'unification  de l'Italie, en 2011, Felicia Bongiovanni, nommée ambassadrice du Bel canto  (beau chant), a fasciné le public du Théâtre national algérien (TNA) par sa  voix et son jeu de scène qui exprime la nervosité dramatique et l'amour contenus  dans les textes de l'opéra italien.   D'autres classiques de l'opéra italien et de la musique symphonique  ont été interprétés, notamment «Manon Lescaut» et «Tosca» de Giacomo Puccini,  «Norma» de Vincenzo Bellini et  Cavalleria Rusticana de Pietro Mascagni, les  trois compositeurs étant considérés, après Verdi, comme les plus grands de l'opéra  italien.  Le maestro Francesco Di Mauro, coordinateur artistique de la fondation  «Orchestre symphonique sicilien», a dirigé durant cette soirée l'Orchestre symphonique national qui avait invité quelques musiciens européens, un premier pas vers  une collaboration méditerranéenne souhaitée par le maestro ainsi que le directeur  de l'orchestre algérien Abdelkader Bouazzara. Ce spectacle qui célèbre aussi les 50 ans d'amitié algéro-italienne  sera présenté une seconde fois, le 10 novembre, au Palais de la culture «Imama» à Tlemcen.     

EL MOUDJAHID

mercredi 31 octobre 2012

Il y a 58 ans : Novembre de tous les espoirs


L’Algérie célèbre aujourd’hui l’anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale, le 1er Novembre 1954, dans un contexte qui revêt, cette année, un cachet particulier et une dimension à la hauteur de l’événement que constitue, le cinquantenaire du recouvrement de notre souveraineté nationale.
L’Algérie célèbre aujourd’hui l’anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale, le 1er Novembre 1954, dans un contexte qui revêt, cette année, un cachet particulier et une dimension à la hauteur de l’événement que constitue, le cinquantenaire du recouvrement de notre souveraineté nationale. Novembre a été le sursaut salvateur du peuple algérien pour son indépendance, le début de la fin d’une très longue nuit coloniale durant laquelle, l’Algérien subira toutes les affres du colonialisme. De l’expropriation à l’exploitation, des réprimandes aux enfumades, des agressions physiques et morales, aux massacres au napalm, de la torture à la guillotine, des camps de concentration aux déportations, du statut de colonisé au rang de cobayes exposés aux expérimentations du nucléaire… et la liste est bien longue. En un mot, le peuple algérien a subi le colonialisme, cette abjecte réalité historique qui renseigne de ce qu’ont pu endurer comme crimes et souffrances, les enfants de l’Algérie, terre irriguée par le sang d’un million et demi de martyrs. Novembre a changé la donne, grâce à la volonté, à la détermination et au don de soi de nos valeureux héros qui ont décidé de trancher dans le vif, la problématique de la présence coloniale en Algérie. Autrement dit, les six chefs historiques du comité révolutionnaire d’unité et d’action (CRUA), Krim Belkacem, Mostefa Ben Boulaiïd, Larbi Ben M’hidi, Didouche Mourad, Boudiaf et Rabah Bitat ont mis en application l’option armée. Pour eux, la France a occupé l’Algérie par la force, elle ne sortira que par la force.  Ces jeunes révolutionnaires venaient de mettre un terme aux luttes politiques menées par leurs aînés et, partant, clore par un combat libérateur, le cycle perpétuel des insurrections qui ont émaillé l’histoire de l’Algérie. L’indépendance acquise au terme de sept ans de guerre et d’une lutte acharnée contre une puissance de l’Otan, tout était à construire avec le départ des colons qui ont pratiqué la politique de la terre brûlée. Rien n’a été épargné. Même la bibliothèque de l’université d’Alger a été réduite en cendres. La volonté politique y était, reste les moyens pour réaliser l’œuvre de la reconstruction du pays. Les révolutions industrielle, agraire et culturelle sont la base d’un plan d’une Algérie nouvelle. La nationalisation de nos hydrocarbures donnera à l’Algérie les moyens de lancer ses grands chantiers. La chute brutale du prix du baril, au milieu des années 1980, entraînera l’Algérie dans une crise multidimentionelle. Cette période sera marquée par de différentes revendications politiques et sociales. Octobre 1988 sonnera l’heure d’une autre vision de gestion du pays. L’Algérie a surmonté seule les effets dévastateurs du terrorisme et a réussi à panser ses blessures. La politique de réconciliation nationale a aujourd’hui fini par convaincre ceux qui étaient sceptiques quant au traitement de cette épineuse question. Ciblée, elle a surmonté bien des épreuves et a su faire face à des campagnes de désinformation et de déstabilisation par médias interposés. Des Cassandre avaient prédit, dans la foulée, de ce qui est qualifié de printemps arabe, un embrassement dans les principales villes du pays. L’Algérie n’est pas tombée dans le piège. L’Algérie poursuit sa feuille de route avec des investissements colossaux pour la concrétisation des projets de construction des structures de base. Le métro est aujourd’hui une réalité, tout comme le tramway et l’autoroute Est-Ouest. Reste à diversifier son économie pour ne plus dépendre éternellement des recettes du secteur des hydrocarbures. Novembre intervient cette année avec l’expression de la gratitude du peuple algérien envers des moudjahidine de la première heure qui nous ont quittés au moment où nous célébrons l’année du cinquantenaire de notre indépendance. Les Présidents de la République Ahmed Ben Bella, Chadli Bendjedid et le médecin, militant de la cause nationale, Pierre Chaulet, ont eu droit aux honneurs du peuple et de la nation. L’Algérie, aujourd’hui, se tourne vers l’avenir, et elle affirme l’option d’une relation stratégique avec la France. Une relation basée sur des intérêts communs. La France ne veut pas parler encore de repentance, mais commence à reconnaître le fait colonial. Novembre est un cri d’un peuple longtemps opprimé, un sursaut révolutionnaire qui a suscité et qui suscite encore l’admiration de tous les peuples épris de justice et de liberté.
Abdelkrim Tazaroute
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La Base de l’Est
Face à la machine de guerre,  la foi en la Révolution
Dans ses tentatives d’isoler la Révolution après que les forces de l’ALN eurent intensifié les opérations militaires, l’armée coloniale a érigé, dès 1956, les fameuses lignes Challe et Morice, pour empêcher l’acheminement des armes à partir de la Libye et le mouvement des  moudjahidine à partir de la Tunisie, à l’est, et le Maroc, à l’ouest du pays.

Ces lignes de barbelés électrifiés se voulaient un véritable barrage aux frontières et c’est conséquemment que leur construction avait requis des techniques très élaborées. Conçues par le général Vanuxem, cette machine infernale portait le nom du ministre de la Défense du gouvernement Bourgès Monaury,  André Morice. La ligne électrifiée visait à isoler la Révolution de la Tunisie, à l’Est et du Maroc, à l’Ouest. Les travaux pour son édification furent lancés en août 1956. La ligne s’étend à l’Est sur une distance de 750 km d’Annaba au Nord, à Negrine au Sud. Large de 30 à 60 mètres, elle s’étend à l’Ouest sur la même distance (750km) de Ghazaouet au Nord, à Béchar au Sud. Appelée du nom de Maurice Challe, commandant des forces françaises à l’époque, elle fut édifiée sur le front Est du pays, derrière la ligne Morrice afin de la renforcer et de dissuader les moudjahidine à ne pas «tenter l’aventure»  contribuer à interdire le passage des moudjahidine.
Les deux lignes constituent un ensemble de réseaux parallèles de fils électrifiés et de barbelés de différentes formes et dimensions. Concernant les techniques d’édification des lignes Challe et Morrice, les autorités françaises avaient eu recours à des méthodes diaboliques, les dotant de tous les moyens d’extermination des personnes allant de la haute tension électrique (30 mille volts sur la ligne Challe) aux différents types de mines. Dans sa stratégie face aux lignes Challe et Morrice, la Révolution avait adopté l’affrontement graduel dans la mesure où les véritables objectifs militaires du projet ne furent connus qu’après le début de leur réalisation effective.
La stratégie de l’Armée de libération nationale a englobé les domaines informatif et militaire. Les deux lignes avaient au départ influé sur l’activité des unités de l’Armée se déplaçant sur les frontières Est et Ouest jusqu’à ce qu’une stratégie efficace fût conçue pour diminuer le danger lié aux barbelés électrifiés.
Un soutien aux wilayas II et III historiques
De part sa position stratégique et sa proximité des frontières, la Base de l’Est était un appoint et un soutien forts aux wilayas II et III historiques, et ce depuis le déclenchement de la Guerre de libération nationale. La Base de l’Est était le point de transit de l’armement, des provisions et des troupes. C’était aussi le point de passage des blessés de guerre et d’approvisionnement de grands moyens logistiques.
C’est ce qui explique le traitement spécial qui lui a été réservé par l’administration coloniale, qui a conçu et construit ces lignes de la mort, accompagnées d’un dispositif de surveillance performant parallèlement à un grand arsenal de guerre. Challe et Morrice continuent au jour d’aujourd’hui, de faucher des vies humaines et de faire des victimes qui viennent s’ajouter aux grands blessés de guerre.  Les deux lignes incarnaient l’horreur. A l’intérieur de la bande frontalière, la population civile n’a pas été épargnée par l’ennemi qui l’a contrainte à déserter massivement les lieux pour rejoindre la Tunisie et le Maroc. Les camps de concentration, c’était le sort réservé aux réfractaires de l’exode. Cette zone a mué en enfer. L’objectif étant d’acculer l’ALN à l’isolement total en lui coupant tout contact avec le reste du monde. Et en fin de parcours à démoraliser les hommes des autres wilayas historiques qui se sentiraient amputées de leur «bras long», la Base de l’Est qui les approvisionnait en armes à partir de la Libye et de la Tunisie.  Objectif voué à l’échec et c’était compter sans la résistance et l’héroïsme des chefs historiques de la Base de l’Est, des dirigeants de la Révolution et de l’ensemble du peuple.  En effet, les différentes stratégies machiavéliques fussent-elles n’étaient pas parvenu, venir à bout de la détermination unanime de tous, de défier les forces coloniales, qui disposaient d’une véritable machine de guerre qui s’adonnait à toutes formes de terrorisme et d’actions psychologiques menées par les 2e et 5e bureaux et étaient dotées de grands moyens de propagande et de renseignements.
La bataille de Souk Ahras
  Les batailles menées par la Base de l’Est sont légion. Parmi le lot, il y a celle de Oued Echouk, plus connue de bataille de Souk Ahras où près de 700 moudjahidine issus des différentes régions du pays étaient tombés au champ d’honneur.
La Base de l’Est qui activait sous les commandes de Amara Laskri dit Bouglez a mis sur pied, après la tenue du Congrès de la Soummam, une organisation politique et militaire. C’est ainsi que la Base fut découpée en quatre zones où la population a apporté un soutien solide à la révolution en contribuant à l’approvisionnement des moudjahidine, aux actions de destruction des structures coloniales etc. La bataille de Souk  Ahras demeure connue de par son envergure et les objectifs que lui ont fixés ses initiateurs.
Du 26 avril au 3 mai, ses péripéties n’avaient pas discontinué. Tout avait été minutieusement préparé sur la base de renseignements sur les mouvements des forces coloniales. Le théâtre des opérations étant délimités pour s’étendre  de Ouled Moumen jusqu’aux environs de Guelma. Près de 100 km.
La bataille devait couvrir deux caravanes d’acheminement des armes qui devaient rejoindre les wilayas II et III. Pour des raisons tactiques, le choix a été porté sur un point de passage à proximité de Souk Ahras. Mohamed Lakhdar Sirine conduisait la bataille en compagnie de Latrèche Youcef, Draya Ahmed et Boud Ali dit «Babay».
26 avril. 9 heures sonnantes. Les forces coloniales encerclèrent toute la zone pour se diriger ensuite vers les positions des moudjahidine. Les premiers affrontements débutèrent ainsi. Mais l’aviation avait  surpris les éléments de l’ALN en bombardant intensément le champ de bataille. Les pertes humaines dans les rands ennemis étaient considérables, mais les ordres étaient de se replier hors des champs de bataille.
 L’ALN perdit près de 600 éléments. La bataille de Souk Ahras  symbolise l’unité du pays. Les dirigeants de la Révolution ont su démontrer à l’ennemi et à la face du monde que, quels que  soient les sacrifices, la Révolution a pris un élan irréversible et devra suivre son cours.             
S. Lamari
EL MOUDJAHID

mardi 30 octobre 2012

Constantine : journées "cinéma et Révolution" au palais de la culture


Le parcours du cinéaste de la révolution algérienne, René Vautier et sa contribution dans la naissance du cinéma algérien ont étrenné les journées "cinéma et Révolution", ouvertes lundi soir au palais de la culture Malek-Haddad de Constantine.
C’est en effet par un documentaire consacré à ce pionnier du cinéma algérien qu’a débuté cette manifestation de trois jours organisée en célébration du cinquantenaire de l’indépendance nationale par l’Office communal de promotion des activités culturelles et artistiques de Constantine, en collaboration avec l’association "Adhoua".
Ce documentaire réalisé en 2004 par Ali Aissaoui, projeté devant une audience restreinte composée des participants et d’invités, a convoqué l’esprit révolutionnaire et de défi qui a présidé à la naissance du cinéma algérien.
A travers le parcours de René Vautier et son engagement aux côtés de la Révolution algérienne, le documentaire évoque, par ricochets, le souvenir d’autres pionniers et pères fondateurs du cinéma algériens à l’instar de Djamel- Eddine Chanderli, Pierre Clément et d’autres qui avaient saisi toute l’importance de l’image dans la diffusion de la voix de la cause du peuple algérien dans le monde.
Ce documentaire qui pose un jalon dans l’écriture de l’histoire du cinéma algérien rappelle également l’importance d’une écriture plus approfondie de cette très belle page de l’Histoire de la Révolution et aussi l’importance pour une nation de fabriquer ses propres images, même en temps de paix.
S’il a eu le mérite d’évoquer les noms de bon nombre d’acteurs ayant joué un rôle dans les premiers pas du cinéma algérien, le documentaire d’Ali Aissaoui n’a pas pour autant cité tous ses acteurs ni précisé leurs rôles, dans ce film dont ce n’est d’ailleurs pas le but.
A titre d’exemple le nom de Serge Michel qui eut également un rôle de premier plan dans la merveilleuse histoire de la naissance maquisarde du cinéma algérien, n’a pas été cité dans ce documentaire comme celui de bon nombre d’autres acteurs.
La manifestation qui se poursuit jusqu’au 1er novembre compte raviver cet esprit révolutionnaire qui a guidé la naissance du cinéma algérien, à travers la projection d’un certain nombre de films qui se sont inscrits dans cet esprit et qui ont été réalisés après l’indépendance.
Des films-phares ayant eu pour sujet le combat libérateur du peuple algérien sont au programme de cette manifestation qui prévoit la projection de "Patrouille à l’est’, "Le vent des Aurès", "Chroniques des années de braise", "La Bataille dÆAlger" et des films plus récents comme "Benboulaid" et "Zabana".
Saïd Ould Khelifa le réalisateur de ce dernier long métrage, est attendu mercredi pour assister à la projection de ce dernier-né du cinéma de la Révolution mais la manifestation, d’après l’audience très restreinte observée à son ouverture, semble souffrir d’une insuffisance d’information et de communication.
De tous les réalisateurs hors Constantine invités, seul Amar Laskri a fait le déplacement pour la cérémonie d’ouverture, aux côtés des comédiens Hacène Kechache et Chafia Boudraâ.
Une exposition d’affiches de films et de photographies de figures marquantes du 7ème art algérien est organisée dans le hall du palais de la culture Malek-Haddad en marge de cette manifestation.
aps

Cinquantenaire de l’indépendance : semaine culturelle de l’Algérie en Espagne


Le public espagnol a été convié à découvrir davantage la culture algérienne dans le cadre de la semaine culturelle de l’Algérie qui se tient depuis jeudi, au centre culturel espagnol la "Casa Arabe" à Madrid.
Organisé par l’ambassade d’Algérie en Espagne, en partenariat avec "Casa Arabe" d’Espagne, cet événement s’inscrit dans le cadre de" la célébration du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie et du 50è anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques avec l’Espagne", a indiqué à l’APS, l’ambassadeur d’Algérie, Mohamed Hanèche.
Cette semaine qui se distingue par sa riche programmation, se veut un espace pour "mieux faire connaître et l’Algérie et la coopération algéro-espagnole en vue d’approfondir davantage les relations entre nos deux pays", a-t-il ajouté.
L’organisation du forum économique algéro-espagnol en parallèle à cette semaine culturelle, a été motivée par la volonté d’"allier la culture, facteur essentiel de rapprochement entre les peuples, à ce qui cimente le plus cette relation, c’est à dire le partenariat économique", a-t-il encore expliqué.
La projection du film "El Gusto", de Safinez Bousbia, à l’occasion de cette manifestation culturelle intervient, selon M. Hanèche, pour répondre au besoin de "montrer que l’Algérie est un pays d’histoire", et qu’elle est "réconciliée avec elle-même".
"Nous avons voulu montrer les aspects d’ouverture de la société algérienne et ce film montre, justement, que le peuple algérien est un peuple ouvert, tolérant et imprégné de valeurs humaines authentiques", a-t-il poursuivi.
En plus de la soirée musicale animée par le groupe "Refda", de la présentation du livre sur les relations algéro-espagnoles, édité en 2012 par le forum algéro-espagnol, une conférence débat sur la profondeur des relations algéro-espagnoles tout au long de l’histoire a été animée par Abi Iyad, professeur à l’université d’Oran.
Une conférence intitulée "Algérie, 50 ans d’indépendance : réalisations et défis" a été présentée par M. Hanèche lors de cette semaine culturelle.
Une exposition photos retraçant le parcours de l’Emir Abdelkader a également marqué le lancement officiel de cette manifestation.
"Cette exposition a suscité un engouement particulier chez le public espagnol qui a affiché un grand intérêt pour cet homme d’Etat. Des étudiants, des professeurs et chercheurs espagnols en histoire se sont rendus à la Casa Arabe pour mieux connaître le parcours de cet homme d’honneur", a affirmé Djellab Amel, attachée culturelle à l’ambassade d’Algérie en Espagne.
APS

La voix de l’Algérie, l’autre arme de la Révolution (conférence)


Le poids de l’information constituait, durant la Révolution, une "arme plus forte que tout l’arsenal militaire français", a estimé mardi à Sétif, Lamine Bechichi, ancien ministre de l’information, au cours d’un colloque sur le rôle de l’information durant la guerre de libération nationale.
M. Bechichi, rappelant que Larbi Ben M’hidi et Abdelhafid Boussouf, alors responsables des transmissions, étaient derrière l’idée de créer une radio algérienne, a ajouté que "la voix de l’Algérie réelle" était la radio secrète émettant depuis le 16 décembre 1956 à partir d’un camion mobile à l’Est du Maroc, sur un rayon de 70 km.
Evoquant des "Moudjahidines des ondes", l’ancien ministre de l’information, qui animait une conférence à la maison de la culture de Sétif, a cité, entre autres, Aïssa Messaoudi, Abdelmadjid Meziane, et Belaïd Abdeslam qui "œuvraient à sensibiliser l’opinion publique nationale et internationale et à rapprocher le peuple algérien de sa révolution à travers des programmes et des émissions diffusés en arabe, en français et en tamazight".
Le conférencier a également évoqué les radios arabes "qui avaient ouvert leurs ondes", par la suite, à la voix de l’Algérie pour "défendre les nobles idéaux du 1er Novembre 1954 et démasquer la propagande coloniale".
Le colloque sur le rôle de l’information durant la guerre de libération nationale, organisé en célébration du 50e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale sur la radio et la télévision, a été symboliquement ouvert par le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, qui effectue une visite de travail dans la wilaya de Sétif.
Un hommage a été rendu à l’ouverture de cette manifestation à Lamine Bechichi et Zouheir Ihaddadene, auteur et chercheur en Histoire, ainsi qu’à plusieurs Moudjahidines de la région de Sétif. Le programme prévoit également la projection, à la maison de la culture Houari-Boumediene, du film "Mostefa Benboulaïd, le lion de l’Algérie" du réalisateur Ahmed Rachedi.
APS

L’itinéraire du fondateur de l’Etat algérien moderne thème d’une exposition à Madrid


Une exposition qui retrace l’itinéraire et le parcours du fondateur de l’Etat algérien moderne, l’Emir Abdelkader, à travers des photos, des textes et des illustrations est organisée depuis le 25 du mois et ce jusqu’au 11 novembre 2012 à Madrid par l’association internationale soufi Alawiya en collaboration avec l’ambassade d’Algérie en Espagne.
L’exposition qu’abrite la salle "las columnas" du centre culturel espagnol la "Casa Arabe" dans le cadre de la semaine culturelle algérienne en Espagne, présente le symbole de la résistance algérienne contre l’occupant pour mieux faire connaître ce personnage hors-série qui a marqué son temps et l’histoire de l’humanité grâce à son combat humaniste en faveur des valeurs essentielles qui ont fait la richesse et la noblesse de l’homme.
"Pour inaugurer cette semaine culturelle qui intervient dans un contexte bien particulier, celui des 50 années d’indépendance de l’Algérie, on a choisi d’organiser une exposition sur le parcours itinéraire du fondateur de l’Etat algérien moderne, l’Emir Abdelkader en tant qu’homme d’Etat, penseur soufi, poète et guerrier pour marquer le point", a indiqué à l’APS l’ambassadeur d’Algérie en Espagne, Mohamed Hanèche.
Tout en dirigeant les opérations militaires contre l’occupant français, l’Emir Abdelkader a mis en place un gouvernement régulier, levé l’impôt, institué une justice d’Etat et a fondé la capitale de Tagdempt. Il a aussi accordé une place privilégiée à l’instruction publique, favorisant le développement des écoles et la formation des instituteurs.
Toutes les étapes de la vie de cet homme exceptionnel sont retracées à travers cette exposition, à commencer par son engagement dans la voie soufie dès son jeune âge.
Rattaché par son père et par ses maîtres successifs à la voie initiatique soufie, son livre "Kitab el Mawakif" témoigne, d’ailleurs, du parcours d’un gnostique fidèle à la voie soufie ohammadienne.
"Dans la conférence que j’ai donnée à l’inauguration de la semaine culturelle, j’ai insisté sur deux dimensions essentielles de la personnalité de l’Emir Abdelkader. La première c’est son parcours d’homme d’Etat, fondateur de l’Etat algérien moderne, la deuxième a trait aux valeurs que lui-même a su porter tout au long de sa carrière politique, d’écrivain, de penseur et de poète", a-t-il indiqué.
Au-delà de la pensée soufie, la personnalité de l’Emir était celles des valeurs essentielles de tolérance d’acceptation de l’autre et d’intermédiation entre les religions et les cultures.
L’Emir Abdelkader s’était distingué, durant ses années d’exil en Syrie, en sauvant des milliers de chrétiens menacés par les révoltes druzes, ce qui lui a valu l’admiration et la reconnaissance de l’Europe.
"Sa contribution au sauvetage de la minorité chrétienne à Damas, est restée à jamais gravée dans la conscience collective de l’humanité, les gens se rappellent que l’Emir n’était pas seulement un guerrier ou un chef de tribu comme on le présentait, mais c’était un grand penseur qui a véhiculé les valeurs de tolérance et d’acceptation de l’autre", a souligné M. Hanèche.
La noblesse de comportement et la grandeur morale qu’il manifeste pendant les années de résistance, instituant en particulier un règlement humanitaire pour le traitement des prisonniers, ont fait impression sur tous ceux qui l’ont combattu.
Aujourd’hui, il suscite une grande admiration chez les visiteurs de cette exposition, a affirmé Amel Djellab, attachée culturelle à l’ambassade d’Algérie en Espagne.
Considéré comme un intellectuel et homme de progrès, ses écrits ont révélé une pensée nourrie de la connaissance des textes classiques, a indiqué Imène, une ressortissante algérienne rencontrée sur place.
Pour Monica Fernandez, étudiante en histoire, l’Emir Abdelkader est un trait d’union entre l’Orient et l’Occident, non seulement pour avoir protégé les chrétiens à Damas, mais surtout pour avoir défendu avec conviction l’ouverture du Canal de Suez qui relie l’Orient et l’Occident.
APS

lundi 29 octobre 2012

Commémoration du 58e anniversaire du déclenchement de la révolution, Mahsas : «Le 1er Novembre était minutieusement préparé» Le moudjahid Ali Mahsas a affirmé que la date du déclenchement de la Révolution algérienne du 1er novembre 1954 était «minutieusement préparée» et constituait «un pas grandiose» accompli par le peuple algérien pour le recouvrement de la liberté spoliée et la concrétisation de l'indépendance.


Le moudjahid Ali Mahsas a affirmé que la date du déclenchement de la Révolution algérienne du 1er novembre 1954 était «minutieusement préparée» et constituait «un pas grandiose» accompli par le peuple algérien pour le recouvrement de la liberté spoliée et la concrétisation de l'indépendance.
M. Mahsas a indiqué dans une déclaration à l'APS à l'occasion du 58e anniversaire du déclenchement de la Révolution qu'en dépit de la conjoncture difficile qui prévalait avant le déclenchement de la glorieuse Révolution, les militants du mouvement national ont réussi, grâce à leur degré de conscience, à franchir «un pas grandiose» qui a eu le mérite de préparer la voie à l'avènement de l'indépendance. Pour M. Mahsas, la répression et les souffrances subies au quotidien ont poussé le peuple algérien à accueillir la lutte armée pour la libération du pays de l'occupation française «avec enthousiasme». L'annonce du déclenchement de la guerre de libération, a-t-il précisé, était «minutieusement préparée» pour pallier les insuffisances et les erreurs cumulées dans l'action du mouvement national à travers «des actions brèves et rapides».            M. Mahsas a approuvé les propos de nombreux historiens qui ont soutenu que la Révolution algérienne était, pour les peuples sous occupation, une école qui a éclairé leur voie vers la lutte armée pour leur indépendance. «Il est vrai que nous avions créé, du point de vue théorique, un modèle avec des bases différentes de celles des révolutions qui l'ont précédée dans le monde», a-t-il ajouté. La Révolution algérienne, a-t-il poursuivi, s'est distinguée des autres révolutions par ses principes, car chaque révolution a ses principes propres, notamment les révolutions communistes qui étaient en vogue en ce temps-là, soulignant qu’«il nous était demandé alors d'œuvrer à la concrétisation de "la révolution populaire armée" sur le terrain. De nombreux révolution- naires de différents pays du monde ont rejoint la Révolution algérienne, a-t-il ajouté, pour en connaître les méthodes, notamment de pays africains tel le leader Nelson Mandela et bien d'autres révolutionnaires étrangers.           M. Mahsas a, dans ce contexte, salué les leaders de la Révolution dont le mérite était de maintenir le contact avec le monde extérieur. Evaluant la guerre de libération aux plans militaire et politique,   M. Mahsas a rappelé que le système révolutionnaire était tout au début politique et militaire à la fois en raison de la faible quantité d'armes dont disposait la Révolution. M. Mahsas a souligné qu'en dépit de tout, la Révolution se caractérisait par la rapidité dans le mouvement contrecarrant les tentatives de la France d'empêcher la propagande du front de libération nationale qui «a insufflé au peuple algérien le sentiment d'être un djoundi et non un militaire», précisant que «tout le peuple algérien était mobilisé pour la Révolution». Aussi, a-t-il dit, les moudjahidine tombés au Champ d'honneur étaient-ils remplacés «sur-le- champ» par des enfants du peuple.
EL MOUDJAHID

vendredi 26 octobre 2012

Un dessin animé sur la Guerre d'Algérie diffusé sur ARTE en janvier 2013


Je vous ai compris, film d'animation de Franck Chiche sur la guerre d'Algérie auquel à participé l'écrivain Georges Fleury, prévu sur Arte en 2013, a déjà reçu un prix.
Après trois longues années de travail en tant que conseiller technique, co-scénariste et co-dialoguiste, le septuagénaire peut enfin savourer le résultat. Le film sera présenté au cinéma. Puis sur France Télévisions. Il a été alors question de plusieurs épisodes. Le choix d'un seul film d'une heure et demie sur petit écran a ensuite été privilégié. Prévu pour mars 2012, le film dont l'action se déroule en 1961, en plein coeur de la Guerre d'Algérie, sera finalement diffusé sur Arte, en janvier 2013, en première partie de soirée.
L'accueil réservé au film ses dernières semaines à un festival à Montréal au Canada puis à celui de la fiction télévisée de La Rochelle, est de bon augure. Son originalité, comparée aux récents films d'animation Persépolis et Valse avec Bachir, a plu aux cinéphiles: la création a reçu le Prix de la direction artistique en Charente-Maritime. Elle vient aussi d'être sélectionnée pour le Festival international du cinéma méditerranéen à Montpellier (Hérault) qui lui avait déjà accordé une bourse en 2010. Le projet a été ralenti et le réalisateur dû réécrire le scénario. Il n'avait jusqu'ici jamais participé à la réalisation d'une fiction mais y pensait depuis longtemps. Franck Chiche, ancien de Disney. Ce film d'animation est fabriqué en production au Studio 2d3d Animations, basé à Angoulème, pour le compte du producteur Magnificat Films. En co-production avec Emilune Productions, Arte France, Crrav Nord-Pas-de-Calais, Kaibou.
La fabrication de l'image du film est basée sur un mélange de plusieurs techniques de production à la frontière du «live» et de l'animation. C'est une combinaison optimisée d'images traitées graphiquement lors du tournage puis en post-production et de décors 3D et 2D dans l'objectif d'obtenir un rendu 2D, proche de la BD adulte moderne. Mikros Image Canada Inc. est en charge du compositing et du rendu final, jusqu'à l'étalonnage et à la mastérisation.
Le film évoque la nuit du 21 avril 1961, quand le 1er régiment étranger de parachutistes s'empare du pouvoir à Alger. Ce coup d'état va précipiter le destin d'une Algérienne, Malika, des Français, Jacquot et Thomas, et transformer à jamais leur vie. Ils ont chacun 20 ans. Il adopte tour à tour le point de vue de trois personnages et montre ce qu'était l'engagement des uns et des autres dans l'Algérie de l'époque. Au matin du 22 avril 1961... Malika apprend, par la bouche de son père, un ancien harki, que suite aux menaces de mort reçues du FLN, elle va devoir quitter, avec lui, son pays, ses amis et particulièrement Ali, résistant actif dans La Casbah; fuir vers Paris. Puisque les circonstances l'exigent, pour que plus personne ne les menace, Malika décide de devenir active... Durant les quatre jours que va durer le putsch des généraux et pour défendre leurs idéaux, ils vont s'affronter au nom de l'amour, au nom de l'honneur. Un film d'animation à suivre à tout prix.
L'expression

mercredi 24 octobre 2012

La résistance de l’Emir Abdelkader à travers 20 tableaux du peintre Boumediene Hireche


Des étapes historiques de la résistance populaire en Algérie menée par l’Emir Abdelkader contre l’occupant français ont été mis en exergue mercredi à Oran à travers 20 tableaux d’art signés par l’artiste peintre Boumediène Hireche.
Hireche, l’un des piliers des arts plastiques à Oran, immortalise à travers ces oeuvres, exposées à son atelier à l’occasion de la célébration du 58ème anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale, l’autobiographie et le parcours culturel et religieux du fondateur de l’Etat algérien moderne et divers événements historiques qui ont marqué sa résistance au colonialisme.
Cette collection de tableaux, dont la date de création remonte à environ 20 ans pour certains, se veut une rétrospective de la plus grande résistance populaire algérienne marquant l’histoire dans le monde et en Algérie avant la guerre de libération nationale, selon l’artiste.
Cette exposition comporte, entre autres, des portraits de l’Emir Abdelkader mettant en évidence les étapes de sa vie, de sa formation et ses oeuvres politiques et militaires, ainsi que les batailles livrées à l’occupant.
Boumediene Hireche réserve également un tableau à la première allégeance à l’Emir Abdelkader devant l’arbre Dardara (frêne) à Ghriss (Mascara) il y’a 180 ans de cela.
Ce frêne est devenu un site historique témoin pour les historiens, les étudiants d’histoire et enregistre des visites de personnalités nationales et étrangères.
Avec des couleurs terre symbolisant l’attachement aux racines, l’artiste a brossé des tableaux grand format décrivant des batailles célèbres menées par l’Emir contre l’occupant dont celles d’El Macta en 1835, de Sidi Brahim (1845) et de Khang Ennitah II en 1832.
Boumediene Hireche, âgé aujourd’hui de 76 ans, formé à l’école des Beaux arts d’Oran en 1952, s’est inspiré pour la réalisation de ces oeuvres de sources historiques décrivant avec précision les faits de ces épopées.
Ceci se traduit par des combats héroïques sur des toiles rigides que les couleurs rendent plus éclatantes relatant des exploits d’Algérie, selon un spécialiste des arts plastiques.
Au milieu de ces tableaux qui ornent les murs de son atelier se dresse une grande toile sous forme de petite fresque représentant l’Emir Abdelkader entouré de quelques chrétiens en Syrie (1860) qui saluent le rôle sauveur et humanitaire du fondateur de l’Etat algérien envers leur communauté.
APS

jeudi 18 octobre 2012

Massacres du 17 octobre 1961 Hollande reconnaît «La répression sanglante»


Le président de la République française, François Hollande, a, dans un communiqué laconique, affirmé que «la République reconnaît avec lucidité ces faits» en rapport avec les manifestations du 17 octobre 1961 à Paris.


Dans notre édition d’hier nous avons écrit «Hollande franchira-t-il le pas ?» de la reconnaissance de responsabilité de l’Etat français dans la sanglante répression de la manifestation pacifique des Algériens par la police de Paris, sous la conduite du préfet Maurice Papon. Aujourd’hui, nous retirons le point d’interrogation. Le président de la République française a, dans un communiqué de quelques lignes, apporté cette reconnaissance tant attendue par les rescapés des massacres et les familles des victimes disparues ou noyées dans la Seine.
«C’est une victoire, certes, mais c’est un premier pas», ont affirmé les porte-parole du Collectif 17 Octobre 1961. Vérité et justice. Et de préciser que cette reconnaissance doit s’étendre désormais à l’ensemble des crimes de la période coloniale. Lorsque Mehdi Lallaoui, réalisateur et président de l’association Au nom de la mémoire, a lu le communiqué de l’Elysée, hier soir, sur le pont Saint-Michel – où s’était rassemblée une foule très dense –, l’émotion était à son comble. Youyous et applaudissements ont accueilli la déclaration de François Hollande, dont voici le strict énoncé : «Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour leur droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes.»
François Hollande s’était engagé, lors de la campagne présidentielle, à reconnaître officiellement ces massacres ; il a été signataire de l’«Appel pour la reconnaissance officielle de la tragédie du 17 Octobre 1961» lancé par le site d’information Médiapart en octobre 2011. C’était aussi une  revendication du Parti socialiste.
Olivier Le Cour Grandmaison, universitaire et président de l’association 17 Octobre 1961, et Gilles Manceron, historien et membre de la Ligue arabe, ont fait valoir qu’il reste la question des archives et leur ouverture aux historiens. Une des mesures que demande le Collectif 17 Octobre 1961. Vérité et justice, c’est «que la liberté d’accès aux archives soit effective pour tous, citoyens et historiens» car «pour être fidèles à leur mission scientifique, les historiens ont besoin de pouvoir accéder librement aux archives, échapper aux contrôles des pouvoirs ou des groupes de pression et travailler ensemble, avec leurs homologues de l’autre rive de la Méditerranée» ; que «la recherche historique sur ces questions soit encouragée, dans un cadre franco-algérien, international et indépendant». 
«Le respect du peuple algérien, c’est de dire la vérité ; la vérité, c’est que le 17 octobre 1961, de très nombreux Algériens ont été jetés à la Seine, massacrés alors qu’ils manifestaient pacifiquement pour un droit à l’indépendance», a déclaré à la presse Bertrand Delanoë, après avoir déposé, dans la matinée, une gerbe de fleurs devant la plaque commémorative qu’il avait inaugurée en 2001 sur le pont Saint-Michel.
«Les signes sont nombreux depuis l’élection du président Hollande, ils sont nombreux, ils sont multiples, ils sont très encourageants», a pour sa part déclaré l’ambassadeur d’Algérie à Paris, Missoum Sbih, qui accompagnait le maire de Paris. Etaient également présents à la cérémonie le sénateur MRC et ancien ministre Jean-Pierre Chevènement et les ambassadeurs de Tunisie, de Libye, de Palestine et du Bahreïn.

Réactions :

Sellal salue les «bonnes intentions» de la France
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a salué à Alger «les bonnes intentions» manifestées par la France pour tourner la page des massacres d’Octobre 1961 dont ont été victimes des citoyens algériens, mais sans oublier ces faits. Lors d’une conférence de presse animée hier au Conseil de la nation, M. Sellal a souligné que la visite du président français en Algérie constituera un gage de la volonté de tourner cette page de l’histoire mais, a-t-il insisté, loin de l’oubli. François Hollande est attendu en décembre prochain pour une visite d’Etat en Algérie.


«Intolérable» pour l’UMP
Le chef de file des députés du parti de droite UMP, Christian Jacob, a rejeté les déclarations de François Hollande : «S’il n’est pas question de nier les événements du 17 Octobre 1961 et d’oublier les victimes, il est intolérable de mettre en cause la police républicaine et, avec elle, la République toute entière», a-t-il dit.
Nadjia Bouzeghrane
EL WATAN

Caravane du film révolutionnaire algérien : passerelle entre des générations de cinéastes et de comédiens


La Caravane du film révolutionnaire algérien qui a été lancée lundi depuis Nanterre (région parisienne) à l’initiative de l’association "Lumières" se veut une "passerelle" entre différentes générations de cinéastes, de comédiens et de citoyens résidant en France, a indiqué le Secrétaire d’Etat chargé de la communauté nationale à l’étranger, Belkacem Sahli.
"C’est une initiative qui relie le cinéma et l’histoire à l’avenir", a-t-il déclaré en marge de la cérémonie officielle de lancement de cette caravane qui sillonnera, du 15 au 17 octobre, Nanterre, Colombes et Clichy-la-Garenne, dans les Hauts-de-Seine.
S’exprimant devant un parterre composé essentiellement de responsables consulaires, d’artistes et de comédiens algériens et français, il a indiqué que le propos "n’est pas uniquement d’évoquer la Mémoire, mais surtout de mettre tout en avant, cinquante ans après l’indépendance, de sauvegarder cette mémoire et de la transmettre aux générations futures".
"Inculquer cette histoire aux enfants de l’immigration est en soi un facteur de stabilité, de bonne intégration dans la société où ils vivent", a ajouté M. Sahli qui effectue depuis samedi une visite de travail en France.
Le Consul d’Algérie à Nanterre, Abdelkader Dehandi, a rappelé, à cette occasion, que la cinématographie algérienne est née, en 1957, au cours de la lutte de libération nationale lorsque René Vautier (qui s’est excusé de son absence à la cérémonie), militant anticolonialiste, a proposé aux dirigeants du peuple algérien en lutte de se doter d’un instrument audiovisuel, de nature à témoigner au niveau international de la réalité de son combat dans le maquis et de la justesse de sa cause.
Pour le diplomate, le thème du film révolutionnaire ne s’est pas seulement exprimé dans des œuvres produites en Algérie, mais également dans le cinéma de la diaspora qui, selon lui, a enrichi l’écriture, les angles de vue et les techniques de mise en scène.
La cérémonie de lancement de la Caravane a été suivie par la projection, à la Maison de la musique de Nanterre, du film Mostefa Ben Boulaïd d’Ahmed Rachedi, qui s’est vu décerner l’Olivier d’Or du meilleur film historique à la première édition du Festival du Film de Ghaza (déc 2009).
Initiée par l’Association "Lumières", en partenariat avec le secrétariat d’Etat chargé de la communauté nationale à l’étranger, la caravane du film révolutionnaire algérien est forte d’une quinzaine de personnes dont des cinéastes, des réalisateurs et des comédiens.
Elle se propose d’aller à la rencontre de la communauté nationale à l’étranger, notamment les jeunes, pour faire "toute la lumière" sur 50 ans de cinéma algérien.
Outre un cocktail de 13 minutes résumant les 50 ans du film révolutionnaire algérien, d’anciens longs métrages à succès, à l’instar de Chroniques des années de braise, Patrouille à l’Est et Moisson d’acier, de nouvelles réalisations comme Ben Boulaid ainsi que des expositions sur le cheminement du film révolutionnaire, depuis les années 1970, constituent le gros de cette manifestation, qui intervient à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie et à la veille de la commémoration du 51e anniversaire des massacres du 17 octobre 1961 à Paris.
APS

mardi 16 octobre 2012

Bienvenue aux rencontres des mémoires partagées


Agenda INFOPLUS
Bonjour,
Bienvenue aux rencontres des mémoires partagées
Bien cordialement
Service COM’APCV
09 53 74 36 82


*************************************FRANCE-ALGERIE******************************
L’association APCV entend promouvoir les initiatives de rencontres durant les années 2012 et 2013 autour du cinquantenaire de la fin de la guerre d’Algérie le 19 mars et de l’indépendance de ce pays le 5 juillet 1962.
« Une histoire commune et conflictuelle à revisiter de part et d’autre part en faveur des esprits de réconciliation et d’amitié entre les générations des deux rives » pour mieux communiquer et améliorer le vivre ensembleentre les deux rives.

***********************COMMEMORATION**************************
                         
51ème anniversaire du 17 octobre 1961

Paris
MERCREDI 17 OCTOBRE à 11H
Commémoration par le maire Bertrand Delanöe
                                                   Sur le pont  Saint Michel à Paris
 
 ****************************************RASSEMBLEMENT*************************
LA RECONNAISSANCE C’EST MAINTENANT

17 octobre 1961 – 17 octobre 2012 – justice et vérité
Avec le 50eme Anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie, nous attendons des plus hautes autorités de la république, qu’elles reconnaissent les responsabilités de la France dans la guerre d’Algérie et du crime d’Etat du 17 octobre 1961 à Paris afin qu’une page nouvelle s’ouvre sur l’amitié et la fraternité entre le peuple Algérien et Français.

MERCREDI 17 OCTOBRE à 18H
Sur le pont  Saint Michel à Paris

 Voir en PJ : l’appel du collectif du 17 octobre 1961
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Sur le département du 92 : 17 octobre 2012 :

Nanterre 17 H ou 19 H (horaire à communiquer)- Recueillement et dépôt de gerbes de fleurs devant la plaque commémorative;
Asnières à 12 H 00 – recueillement au Pont de Clichy devant la plaque commémorative.
Colombes · 14 H 30 ouverture de la caravane du film  MJC Théâtre de avec le film « l’opium et le bâton », suivi de « le vent des Aurès » et de « Chronique des années de braises ». 
Gennevilliers : 18 H recueillement à la place du 17 octobre 1961
Clichy : 18 H 30 recueillement au Pont de Clichy
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Sur le département du 93 : 17 octobre 2012
                              
 L’Ile-Saint-Denis : Mercredi à 17H
Dépôt de 51 fleurs en la mémoire du massacre des algériens du 17 octobre 1961 -
Devant le pont de la Seine-quai marine face à la mairie
Sur invitation du collectif du 17 octobre 1961
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Saint-Denis : Mercredi I 17 OCTOBRE à 18H
Cérémonie en hommage aux algériens victimes de la répression, devant la plaque commémorative, Place des victimes du 17 octobre 1961, gare centrale.
Sur invitation de la mairie
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Paris : Jeudi 18 octobre 18h30
Commémoration des massacres du 17 octobre 1961. Rencontre-débat avec les historiens Linda AMIRI, Emmanuel BLANCHARD, et l’ancien prisonnier politique FLN en France,M. Mohand ZEGGAGH, dit Rachid, auteur de «Prisonniers politiques FLN en France pendant la guerre d’Algérie 1954-1962» .
Centre culturel algérien, 171 rue de Croix Nivert 75015 Paris
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Aubervilliers : Vendredi 19 octobre à 19h
Lycée le Corbusier, 44 rue Léopold Réchossière
Un hommage sera rendu à cette occasion à Mouloud Aounit, Militant des droits de l’homme, ancien président du MRAP.
Sur invitation de la mairie et de l’association le « 93 au cœur de la République »

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Bobigny : Dimanche 21 octobre à 14h
Conférence-débat par Gilles Manceron, historien etMohamed Ghafir, ancien militant de la Fédération de France et auteur du livre «  Droit d’évocation et de souvenir » précédée de la projection du nouveau film « 17 octobre 1961 » de Sébastien Pascot.
17 rue Hector Berlioz
Sur invitation du Consul d’Algérie
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PARIS

* Vies d’exil – 1954-1962, pendant la guerre d’Algérie
conçue par Linda Amiri et Benjamin Stora

Cité nationale de l’histoire de l’immigration
Palais de la Porte Dorée
293 avenue Daumesnil 75012 – Paris
Jusqu’au 19 mai 2013 – www.histoire-immigration.fr 


* Portraits d’écrivains, par la mairie et en collaboration avec le peintre Djilali Kadid
Hommage personnel d’un artiste à des femmes et des hommes de lettres de son pays l’Algérie marquées par la colonisation et la conquête de l’indépendance.
Mairie 2è, 8 rue de la Banque
Infoline 01 53 29 75   -   www.mairie2paris.fr
Jusqu’au 26 octobre

************************************FILMS*************************************

PARIS

Dimanche : 21 octobre à 11h
Projection-débat « L’Algérie nouvelle, on y croyait » par Chloé Hunzinger
Cinéma 3 Luxembourg, 67 rue Monsieur le Prince 75006 Paris

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FESTIVAL DU FILM ARABE
L’Algérie à l’honneur

23ème édition du court-métrage, sur la quarantaine de films présentés dont 20 films environ avec carte blanche à Malek Bensmail, également deux films : Avoir 20 ans dans les Aurés de René Vautier et  El Gusto de Sofia Djama,…
Festival du cinéma arabe de Fameck/val de Fensch (Lorraine)
Jusqu’au  22 octobre www.cinemarabe.org

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Pierrefitte-sur-Seine

BARBES CAFE de Larbi Dida

Maison du Peuple
12 boulevard Pasteur

Infoline : 01 49 40 07 20   -  www.mairie-pierrefitte93.fr

***************VOYAGE REVEILLON DE LA RECONCILATION************

Circuit Alger-Ghardaïa-Timimoun-Beni-Abbés-Taghit-Oran (en bus)
Du 22 décembre 2012 au 4 janvier 2013
Un voyage historique, unique et inoubliable pour les originaires et
ami-es de l’Algérie.

Tarif - circuit indicatif et inscription sur notre site : www.apcv.org
ou par mail : apcv.voyages@gmail.com Infoline : 09 53 74 36 82